PASSE-MURAILLE #3 – JANVIER 2016

« L’importance de débattre est de mettre en évidence que la prison, la société et la répression marchent ensemble. Il va de soi que dans ce débat se mêleront les opinions et les analyses politiques de la partie réformiste proche des organisations humanitaires qui pensent que la prison est mauvaise, mais nécessaire ; mais nous devons y ajouter les nôtres, car en étant anarchistes, nous ne pensons qu’à la dynamiter. » (Claudio Lavazza, 2000, prison de Picassent)

Émission du lundi 25 janvier 2016

Partie 1 (clic droit pour télécharger)

Partie 2 (clic droit pour télécharger)

Au sommaire :

  • Nouvelles de Christine Ribailly, Fabrice Boromée et de l’inculpé de l’incendie du CRA du Canet
  • Actualités : non-lieu pour le gendarme assassin d’Hocine Bouras, tué pendant un transfert ; incendie volontaire de véhicules de la pénitentiaire à Osny ; refus de plateau à la MA de Borgu, grèves de la faim et manifs à l’extérieur en réaction à l’envoi au mitard de prisonniers politiques corses à Fleury et Bois d’Arcy ; ouverture des unités de déradicalisation à Osny et Annoeulin ; solidarité avec trois personnes de la RAF toujours en cavale…
  • Un invité nous parle du parcours de Claudio Lavazza, de la fin des années 70 à aujourd’hui et ensuite on écoute la parole de Claudio à travers des montages à partir d’une interview téléphonique et d’extraits de ses textes.

 

Blocages de promenades aux Baumettes

Des prisonniers du bâtiment A des Baumettes ont pris la parole pour expliquer les raisons d’un mouvement de blocage des promenades.  Ils en profitent pour nous faire part de ce qu’ils pensent des agissements de l’administration pénitentiaire qui au lieu de résoudre les problèmes en créent de nouveaux et encouragent les prisonniers à la délation ou à régler leurs comptes entre eux.

Montage extrait de l’émission #2, décembre 2015.

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Passe-Muraille #2 – Décembre 2015

« C’est un cri de guerre contre les autorités pénitentiaires, un cri de ras-le-bol de devoir survivre enterré vivant, et qui vise aussi à clamer que malgré la soumission et le servilisme de la masse carcérale, il y en a certain-e-s qui se rebellent quand même et résistent et refusent d’être rabaissé-e-s et humilié-e-s. » (Fernando Bárcenas Castillo)

Émission du lundi 28 décembre 2015

Partie 1 (clic droit pour télécharger)

Partie 2

 

Au sommaire :

- Pétitions des prisonniers et femmes de prisonniers de la région sur les politiques d’aménagement et d’application des peines ;
- Blocages de promenade aux Baumettes en réaction à la suppression d’une des deux promenades quotidiennes, récit par des prisonniers du bâtiment A ;
- Considération autour de la de la violence sexiste et de la justice patriarcale autour de l’histoire de Jacqueline Sauvage ;
- Présentation par le collectif « Les trois passants » du journal El Canero, écrit par des prisonniers de la ville de Mexico ;
- Extraits d’écrits de Georges Courtois qui prenait en otage un tribunal il y a trente ans ;
- Rendez-vous au tribunal de Marseille le 8 janvier pour soutenir le dernier inculpé de l’incendie du CRA du Canet en 2011 ;
- brèves, musiques et blague…

(les liens renvoient aux pages présentant les montages)

JAP a dit « personne ne sort », prisonniers et proches réagissent

Partout la même politique restrictive d’aménagements de peines, partout le même ras le bol. Et cela ne fait qu’empirer…

Illustration dans la région avec les pétitions qu’ont réussi à faire sortir les prisonniers du centre pénitentiaire de La Farlède-Toulon (24 août 2015) et ceux du centre de détention de Tarascon (3 août 2015), et avec le texte collectif des femmes de détenus du CD de Salon-de-Provence à propos du JAP de cette même ville.

Retrouvez ces textes dans le numéro 42 de l’Envolée.

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« Aucun retard ne sera toléré », Nabil vs tribunal de Châteauroux

Montage extrait de l’émission Passe-Muraille de novembre 2015.

Il a obtenu une permission et n’est pas rentré. Compte-rendu du procès de Nabil pour « évasion » au tribunal de Châteauroux le 16 septembre 2015.

Extrait de l’Envolée n°42.

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Passe-Muraille #1 – novembre 2015

« Cette découverte qu’il suffisait du mensonge d’une surveillante pour entraîner une flopée d’humiliation a été déterminante pour moi. » (Christine Ribailly)

Émission du lundi 23 novembre 2015

Partie 1 (clic droit pour télécharger)

Partie 2

 

Au sommaire :

– retour sur l’arrestation et les accusations d’outrage et rébellion contre Lucile Chapuis, en préventive à la MAF de Fleury (et depuis condamnée à 3 mois ferme) ;
lettre et paroles de Christine Ribailly, enfermée depuis novembre 2012, sur son parcours, des parloirs aux mitards, puis entretien avec son avocat et ses proches au sujet du procès du 17 novembre qui l’opposait aux surveillants de Fleury ;
propos et lettres de Fabrice Boromée qui dénonce son transfert de Guadeloupe en métropole, et parle de son combat contre le racisme, les conditions d’incarcération et le système judiciaire qui a multiplié sa condamnation de 8 ans à 36 ans de prison, retour sur le procès de sa « prise de parole » à Vendin-le-Vieil ;
– considération sur les politiques d’aménagements de peine, de permissions de sortie, sur les JAP, et illustration à travers le compte-rendu du procès de Nabil pour « évasion » au tribunal de Châteauroux en septembre 2015 ;
– agenda

(les liens renvoient aux pages présentant les montages)

« Je ne sais plus quoi faire pour me faire entendre », Fabrice Boromée

Montage extrait de l’émission #1, novembre 2015.

Incarcéré en Guadeloupe le 10 février 2010 et transféré en août 2011 en métropole, Fabrice Boromée a déjà été emprisonné dans 83 établissements pénitentiaires. Sa peine initiale était de 8 ans.
Fabrice dénonce les conditions de détention, le racisme des surveillants et réclame son transfert en Guadeloupe, il se bat. La pénitentiaire et la justice veulent lui faire payer son insoumission.
Condamné à 15 mois ferme pour une pseudo agression sur le directeur de la maison centrale de Clairvaux, lequel venait de lui annoncer le décès de son père, à Pointe-à-Pitre. Fabrice n’avait pas été autorisé à se rendre à l’enterrement.
Il a de nouveau été condamné à 8 ans pour la « prise en otage » d’un surveillant de la prison ultrasécuritaire d’Alençon Condé-sur-Sarthe (Orne), en janvier 2013, au côté d’un autre prisonnier longue peine. Sa peine est donc passée à 28 ans.
A nouveau, suite à des événements survenus dans celle de Vendin-le-Vieil, il est passé en procès. C’était le 16 octobre 2015, au tribunal correctionnel de Béthune. La prétendue victime, le directeur adjoint, ne s’est pas porté partie civile.

Fabrice explique à la barre qu’il n’avait pas le choix, pour sortir de l’isolement et dénoncer les violence qu’il subit « Mme, comment je dois réagir quand un surveillant me traite de sale nègre ? » demande-t-il à la présidente.

Son combat est un combat pour tous les prisonniers ultramarins qui sont déportés en métropole, et contre l’isolement.

A l’énoncé de la peine, à nouveau huit ans de prison, Fabrice Boromée lance à la présidente du tribunal : « Madame, vous m’avez condamné à mort. Bonne fin de journée. »
Depuis le procès, il a été transféré à Annoeulin puis au QI de Fleury-Mérogis.

Il a fait appel, le délibéré a depuis été rendu : 6 ans… Toutes peines alignées, Fabrice doit passer 34 ans en prison.

Lorsque les prisonniers longue peine prennent un otage, c’est la parole qu’ils prennent. Toute notre solidarité à Fabrice pour son combat contre l’isolement, le racisme en prison et l’absurdité du système colonial de transfert en métropole des détenus d’Outremer.

Le montage qui suit est composé d’extraits d’entretien réalisés en octobre 2014 (il était à la Centrale d’Arles) et d’une lettre de septembre 2015 à l’Envolée, publiée dans le numéro 42 (D’autres lettres dans le numéro 43).

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Christine vs matons de Fleury : compte-rendu du procès du 17/11/15

Le 17 novembre 2015 Christine Ribailly était jugée par le tribunal correctionnel d’Évry. Lire ici sur l’origine de ce procès. Ecoutez ici le récit de son parcours.

Elle était poursuivie suites aux plaintes de pas moins de neuf matons de la Maison d’Arrêt de Fleury-Mérogis pour violence et rébellion , dont 4 se sont portés partie civile.

Le montage qui suit donne la parole à son avocat et des amis à elle qui relatent ce qui s’est passé à l’audience.

Télécharger (clic droit ou ctrl+clic puis enregistrer sous).

Christine a été de nouveau condamnée, cette fois-ci à un an ferme, c’est la plus grosse peine prononcée contre elle depuis son enfermement en novembre 2012.

« Les copains est l’avocat sont abasourdis, moi ça ne m’étonne pas, je connais la justice. On hésite à faire appel, on a 1 mois pour décider, alors autant attendre de connaitre les motivations du juge pour voir si c’est jouable… » (lettre depuis la MAF d’Orléans-Saran, décembre 2015)

Montage extrait de l’émission #1, novembre 2015.

Christine Ribailly, bergère face à la pénitentiaire

Montage diffusé dans l’émission du 23 novembre 2015.

« Plein de choses me rebutent dans l’enfermement, et en premier, bien sûr, la privation de liberté pour nous et la souffrance infligée à nos proches. »

C’était déjà des surveillants pénitentiaires qui lui avaient mis les menottes la première fois, s’en était suivi un enferment en maison d’arrêt puis en UHSA (HP pénitentiaire). Suite à un énième conflit avec les surveillants en se rendant pour une visite au parloir de Corbas, Christine Ribailly est de nouveau incarcérée, depuis novembre 2012. Elle résiste autant qu’elle peut contre l’autoritarisme, les humiliations… en plus des violences, des pressions, des privations, des transferts à répétition toujours plus loin de ses proches, de l’isolement et du mitard presque en permanence, les surveillants ne ratent pas une occasion de porter plainte contre elle, ce qui rallonge sans cesse sa peine.

Le montage qui suit retrace son parcours. On y entend à la fois une lecture de la lettre que Christine a fait parvenir au journal l’Envolée en juillet – août 2015 depuis les maisons d’arrêt de Metz et d’Orléans et un extrait d’entretien avec Christine elle-même réalisé par l’émission MégaCombi en 2012, avant qu’elle soit de nouveau incarcérée.

 

Écoutez le compte-rendu de son procès du 17 novembre 2015 au tribunal d’Évry, relaté par son avocat et des amis à elle.

Retrouvez de ses nouvelles, lisez les lettres qu’elle écrit sur le blog Enfin pisser dans l’herbe. Également d’autres lettres (2013-2014) à écouter.

Liens, autres infos

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Violences et assassinats policiers

A toutes les victimes des Etats policiers

Collectif Angles Morts

Collectif Urgence Notre Police Assassine

Résistons ensemble contre les violences policières et sécuritaires

 

Psychiatrie

Sans Remède, journal de critique et témoignages contre la psychiatrie et l’emprise médicale

Zinzin Zine, anti-psychiatrie et compagnie

Fada Pride

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Info diverses

Contra-info (multilingue)

Dialectical Delinquents (bilingue)

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